Pourquoi serions-nous si désespérément pressés de réussir, et dans de si désespérées entreprises ? S'il nous arrive de ne point marcher au pas de nos compagnons, la raison n'en est-elle que nous entendons un tambour différent ? Allons suivant la musique que nous entendons quels qu'en soient la mesure ou l'éloignement. Il n'importe pas que nous mûrissions aussi vite qu'un pommier ou un chêne. Changerons-nous notre printemps en été ? Si l'état de choses pour lequel nous sommes faits n'est pas encore, quelle serait la réalité à lui substituer ? Nous n'irons pas faire naufrage sur une réalité vaine. Erigerons-nous avec peine un ciel de verre bleu au-dessus de nous, tout en étant sûrs, lorsqu'il sera fait, de lever les regards encore vers le vrai ciel éthéré loin au-dessus, comme si le premier n'existait pas ?
jeudi 7 mai 2009
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