[Alain Damasio, La Horde du Contrevent]
- N'acceptez pas que l'on fixe, ni qui vous êtes, ni où rester. Ma couche est à l'air libre. Je choisis mon vin, mes lèvres sont ma vigne. Soyez complice du crime de vivre et fuyez ! Sans rien fuir, avec vos armes de jet et la main large, prête à s'unir, sobre à punir. Mêlez-vous à qui ne vous regarde, car lointaine est parfois la couleur qui fera votre blason.
- N'acceptez pas que l'on fixe, ni qui vous êtes, ni où rester. Ma couche est à l'air libre. Je choisis mon vin, mes lèvres sont ma vigne. Soyez complice du crime de vivre et fuyez ! Sans rien fuir, avec vos armes de jet et la main large, prête à s'unir, sobre à punir. Mêlez-vous à qui ne vous regarde, car lointaine est parfois la couleur qui fera votre blason.
Il marque une ultime pause, ses yeux rivés dans les nôtres, comme s'il y cherchait un écho impossible, une fraternité de résonance qu'aucun de nous ne peut lui offrir, là où il la rêve - ou l'attend. Il se lève, en faisant claquer rythmiquement ses syllabes, et il achève :
- Le cosmos est mon campement.
- Le cosmos est mon campement.
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